Globalement, les plus gros producteurs de pétrole du monde se sont engagés à réduire leur impact climatique à l’horizon 2050. Mais pour les ONG et observateurs, cette résolution n’est pas suffisante.
Mercredi, un tribunal néerlandais a condamné la multinationale Shell à réduire ses émissions de carbone de 45 % par rapport à 2019, d’ici les 9 prochaines années. Un verdict qui fait suite à une plainte déposée en 2019 par un collectif d’ONG de défense de l’environnement. La plainte a été appuyée par plus de 17 000 citoyens néerlandais qui se sont constitués partie civile.
Elle accuse notamment la société anglo-néerlandaise de ne pas fournir suffisamment d’efforts pour s’aligner sur les conclusions de l’accord de Paris et dénonce une destruction du climat par la société. Pour l’ONG Milieudefensie, cheffe de file du collectif, il est impossible de respecter l’Accord de Paris sans que « les gros pollueurs comme Shell soient légalement forcés à prendre des mesures en ce sens. ».
« L’affaire climatique contre Shell est unique, car c’est la première fois dans l’histoire que la justice est saisie pour ordonner à une entreprise d’émettre moins de CO2 en modifiant sa politique. », avait déclaré Milieudefensie à quelques jours du verdict.
Ce que signifie la victoire de @milieudefensie sur Shell par @kwadodzi chargé des campagnes à @adttogo .#StopShell @FoEInt_fr pic.twitter.com/xxsBlFHnZo
— Amis de la Terre Togo (@adttogo) May 26, 2021
De son côté, Shell a indiqué que ce processus relève d’une prise de décision politique et qu’il n’y a pas de base légale pour les revendications des ONG. Il faut savoir que la société a annoncé en début d’année son intention de réduire son intensité carbone nette de 20 % d’ici 2030, 45 % d’ici 2035 et 100 % en 2050.
(AGENCE ECOFIN)