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Appui et encadrement des Pme/Pmi : Les structures appelées à se focaliser sur l’information comptable

Le Directeur national de la Bceao invite les Structures d’appui et d’encadrement (Sae) ainsi que les Pme/Pmi, à attacher une attention particulière à la fiabilité de l’information comptable. Ahmadou Al Aminou Lô présidait hier l’ouverture d’un atelier d’échange et de signature de conventions de partenariat entre Ecobank Sénégal et des Structures d’appui et d’encadrement (Sae) agréés dans le cadre du dispositif de soutien au financement des Pme/Pmi, mis en place par le Conseil des ministres de l’Uemoa sur proposition de la Bceao.

Pour apporter une solution à la problématique de l’accès au financement, le Comité d’identification des structures d’appui et d’encadrement (Cisae), pour l’accès des Pme aux financements, a agréé au Sénégal trente-trois Sae en 2021, dans le cadre du dispositif Pme mis en place par la Bceao. Mais, à peine une centaine de Petites et moyennes entreprises (Pme) ont bénéficié de financements sous le régime de ce dispositif. Si on tient compte des milliers de Pme/Pmi existant, ces chiffres s’avèrent très modestes. Très modestes au regard des mesures prises par l’Etat du Sénégal en faveur des Pme/Pmi, notamment dans le cadre du Plan d’action prioritaire ajusté et accéléré (Pap2A) du Plan Sénégal émergent (Pse). Et l’un des freins à l’accès de ces entreprises à ce dispositif, demeure la fiabilité de l’information comptable, selon le Directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Lequel exhorte ainsi les Sae et les Pme/Pmi à explorer tous les mécanismes, particulièrement la Centrale du bilan des entreprises non financières. «J’in­vite les Sae et les Pme/Pmi à attacher une attention particulière à la fiabilité de l’information comptable. C’est le talon d’Achille des Pme/Pmi et c’est là que les banques sont particulièrement réticentes à financer», a déclaré Ahmadou Al Aminou Lô. Il présidait hier l’ouverture d’un atelier d’échange et de signature de conventions de partenariat entre Ecobank Sénégal et des Structures d’appui et d’encadrement (Sae) agréés dans le cadre du dispositif de soutien au financement des Pme/Pmi, mis en place par le Conseil des ministres de l’Uemoa sur proposition de la Bceao.
La base de données de la Centrale des bilans en place depuis 2012, souligne le régulateur, «contient aujourd’hui 7 mille entreprises. Mais un faible nombre d’entreprises dans cette base de données, environ 10%, arrive à passer le test de cohérence dans l’établissement des bilans. Ça également, c’est une action qui est attendue des Sae». «Il vous revient en tant que Sae, pour n’importe quelle entreprise que vous aurez à encadrer, à vous focaliser d’abord sur l’information comptable. C’est là que réside la principale attente. Parce que l’information comptable, une fois qu’elle est stabilisée et rendue cohérente, il est évident que la banque sait faire son travail», soutient le Dn de la Bceao. Avant de renseigner que certaines banques leur disent que quelque part, les dossiers que les Sae leur soumettent ne répondent toujours pas à la structure d’analyse financière.
Le banquier rappelle que des jalons importants ont été posés sous la coordination du Comité d’identification des Structures d’appui et d’encadrement des Pme, en vue de rendre le dispositif opérationnel. Entre autres, il cite l’homologation par le ministère des Finances et du budget et le ministère du Commerce et des Pme, des tarifs à appliquer par les Sae.
Sur la batterie de mesures qui ont été prises pour booster l’économie, il évoque «l’enveloppe de 150 milliards de francs Cfa dédiés au fonds de garantie des grandes entreprises et Pme. Et pour ce fonds de garantie, les Pme bénéficieront d’une quotité de garantie de 70%. Il y a également lieu de relever l’enveloppe de 100 milliards de francs Cfa réservée au fonds d’appui au secteur privé».
En ce qui la concerne, la Bceao a engagé d’autres initiatives pour accroître le financement des économies et en particulier, des Pme/Pmi. Il s’agit entre autres, du Bureau d’information sur les crédits (Bic), ainsi que des instruments de financement alternatifs offerts aux Pme/Pmi, notamment le crédit-bail, l’affacturage et la finance islamique.
Il a également signalé la liquidité offerte par la Bceao, aux crédits consentis aux Pme/Pmi par le refinancement à un taux d’intérêt directeur de 2%.
«Cela veut dire que si en tant que Sae, votre travail est fait, et que les Pme/Pmi accèdent à ce dispositif, il y aura indiscutablement une baisse de sortie du crédit, parce que vous serez parvenus à mitiger le risque de défaut et la banque a une assurance sur la liquidité du crédit. Donc notre objectif, c’est de faire de sorte que les taux de sortie de ces crédits soient inférieurs nettement à 10%», affirme M. Lô.
(LEQUOTIDIEN)

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