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Agriculture-innovation : Une ingénieure camerounaise crée des pâtes à partir de farine de niébé

La Camerounaise Annie Adiogo a mis au point des pâtes alimentaires à partir de farine de graines de cornille, plus connues sous le nom de niébé en Afrique de l’Ouest. Celle qui est à la tête de Glim Africa, veut se frayer un chemin dans la transformation de denrées africaines peu valorisées.

Au Cameroun, les graines de niébé sont généralement utilisées pour la préparation du koki, un mets traditionnel de l’ouest du pays. L’ingénieure agroalimentaire Annie Adiogo (photo) a trouvé le moyen de transformer ces graines en pâtes alimentaires. Pour y arriver, elle a suivi un encadrement de 7 mois au sein de Food Inn Lab, un incubateur français dédié à l’alimentation.

De retour au pays, elle fait découvrir ses pattes à base de niébé au SIALY (Salon International des Industries Agroalimentaires de Yaoundé), et constitue une équipe afin de finaliser son produit. En 2019, elle fonde Glim Africa, dont l’objectif est de créer de la valeur ajoutée à la filière agricole locale de niébé. À travers cette initiative, la jeune entrepreneure offre de nouvelles perspectives aux cultivateurs de niébé.

Les pâtes de niébé sont une alternative aux pâtes généralement fabriquées à partir de blé. Ces graines particulièrement nutritives ont pour avantage de ne pas contenir de gluten, une substance présente dans le blé et qui est responsable d’allergies alimentaires chez certaines personnes. Au-delà de ses vertus nutritionnelles, le niébé pourrait contribuer à réduire les importations de blé au Cameroun.

Le ministère camerounais du Commerce estimait à 900 000 tonnes les importations de blé au cours de l’année 2020, contre 830 000 tonnes en 2019. Pour réduire ces chiffres, le pays expérimente la culture de certaines alternatives à ce produit au niveau local. Glim Africa s’inscrit dans les efforts du gouvernement pour privilégier les matières premières et les produits fabriqués localement.

Annie Adiogo espère commercialiser ses produits au Cameroun et en France en 2021 via les marchés en ligne et les boutiques d’épicerie fine. Elle ne compte toutefois pas s’arrêter en si bon chemin dans l’innovation culinaire. Plus tard, elle ambitionne de diversifier ses produits en transformant des denrées alimentaires africaines peu valorisées dans l’industrie agroalimentaire.

Ecofin

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