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Accès à l’eau potable à Némataba : Des Français prêts à étancher la soif des populations de 8 villages

 Le Syndicat des eaux d’île de France (Sedif) et l’Agence Eau Seine-Normandie sont disposés à régler le problème d’accès à l’eau potable dans 8 villages de la commune de Némataba, au centre-nord du département de Vélingara, sud du Sénégal. Démarchés par des ressortissants de la localité dans l’hexagone, ces 2 partenaires financiers ont choisi l’Ong française Experts solidaires pour la réalisation technique du projet sur le terrain. Vendredi dernier, l’expert en eau potable et assainissement de cette Ong, Quentin Jacquemont, était sur place en compagnie du représentant de l’ambassade de France basé à Ziguinchor, du responsable régional de l’Hydraulique de Kolda et du sous-préfet de Saré Coly Sallé pour nouer les contacts préalables nécessaires, faire l’état des lieux et évaluer l’ampleur du problème.
Kalidou Mbaye, maire de la commune, explique : «Nous avons reçu une visite d’experts d’une Ong française et du représentant de l’ambassade de France au Sénégal basé à Ziguinchor. Ils sont venus écouter les populations par rapport à leurs problèmes liés à l’accès à l’eau potable. Nous avons un forage en panne. Tous les 35 villages de la commune s’alimentent en eau de puits. Ils ont rencontré les chefs des villages concernés par le projet et les groupements de femmes. Dans les entretiens réalisés, il est revenu que toute la population s’alimente en eau de puits non couverts, sans margelle parfois, tirée par les femmes à l’aide de cordes et de seaux. Des puits profonds de 15 à 22 m et parfois 40 m, comme c’est le cas dans le village de Saré Nagué que nous avons visité.»
L’expert eau potable et assainissement de l’Ong française, M. Quentin Jacquemont, ajoute : «Nous avons fait une visite des zones qui doivent accueillir le projet, des zones en difficulté. Nous avons ensemble découvert les possibilités de collaboration et d’aménagement en collaboration avec les différentes institutions étatiques en charge de l’eau en haute Casamance.»
L’expert va passer 2 ans sur place, le temps de la réalisation du projet pour étancher la soif des populations de cette commune, la seule de l’arrondissement de Saré Coly Sallé à n’avoir pas de forage fonctionnel. Le forage, construit par une Ong, est en panne. Il s’agira de le réparer, d’y mettre les équipements nécessaires et de faire les canalisations jusque dans les différents villages, en collaboration avec l’Office des forages ruraux (Ofor) et la commune, et puis installer des robinets dans les domiciles. «La commune s’est engagée à payer les 10% du coût, comme écrit dans le protocole», rassure le maire Kalidou Mbaye.
En attendant, l’expert français va sonder le sol, vérifier les équipements disponibles, diagnostiquer le château d’eau à réhabiliter et évaluer les be­soins et les coûts.
Dans cette localité, outre les difficultés éprouvées par les femmes pour couvrir les besoins en eau des familles, les enfants souffrent de problèmes gastriques et sont souvent sujets à des diarrhées, selon les femmes rencontrées.

(LEQUOTIDIEN)

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