Des hebdos qui datent de quinze jours, des magazines qui n’arrivent plus, c’est le quotidien des buralistes français depuis près d’une semaine. La crise et le conflit interne qui secouent le distributeur de presse Presstalis perturbe la livraison des quotidiens nationaux et des magazines chez les marchands de journaux. Exemple à Amboise, au “Mag Presse” de Jennifer Triboulet.
Des rayons vides chez les marchands de journaux : c’est le constat que font bon nombre de clients depuis plusieurs jours quand ils se rendent dans leur kiosque habituel.
La crise grave qui secoue la société de distribution de presse Presstalis empêche l’acheminement de la plupart des quotidiens, hebdomadaires et mensuels nationaux dans les magasins.
La Nouvelle République qui dispose de son propre circuit de distribution n’est pas touchée par ce blocage.
“Depuis un mois, les livraisons se restreignent mais depuis mardi dernier, je ne reçois plus rien”, s’émeut Jennifer Triboulet, la buraliste de “Mag Presse”, dans la galerie marchande du centre commercial E.Leclerc à Amboise.
“Habituellement je reçois entre huit et douze bacs de journaux et de revues chaque jour, pour une centaine de références. Ces jours-ci, c’est zéro”, se désole Jennifer Triboulet, buraliste, Amboise
“On a beau mettre des affiches en vitrine pour expliquer aux clients, beaucoup ne comprennent pas de ne pas pouvoir acheter leur journal ou leur magazine favoris”, déplore la commerçante.
Presse féminine, presse people, news magazines, jeux, presse spécialisée, les rayons commencent à sérieusement se vider dans la boutique. “D’autant qu’ils rappellent les invendus alors que je ne suis même pas sûre d’être payée… Nous n’avons plus aucune information depuis vendredi. Nous espérons qu’une solution va être trouvée rapidement au niveau national.”
Une situation d’autant plus préoccupante pour nombre de buralistes, que ceux-ci n’ont pas retrouvé leur activité d’avant le confinement pour beaucoup. “En temps normal, je vois passer 500 clients par jour la semaine et 800 le week-end. Depuis le déconfinement, ça n’excède pas 300 et chaque jour, depuis une semaine, une soixantaine de clients repartent sans avoir trouvé leur journal ou leur magazine”, soupire la commerçante amboisienne.
(La Nouvelle République)